Les seniors aident les jeunes

Le repli sur soi guette les sociétés occidentales. Comment maintenir ouvert le lien entre les générations éloignées par l’âge ?

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« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait ». Aujourd’hui, la jeunesse est en manque de repères et de points d’appui. Beaucoup d’adolescent souffrent parce que leur parents ont un travail et une vie active qui les accaparent. Du coup, ils n’ont que très peu de temps pour s’occuper de leur(s) enfant(s). Alors il n’est pas rare de voir les grands-parents prendre leur place.

L’allongement de la durée de vie joint à l’abaissement de l’âge de la retraite n’invite-t-elle pas les seniors à faire profiter les jeunes de leur expérience pour entrer dans la vie ? Les exemples qui suivent montrent que beaucoup d’adultes et même de personnes âgées sont déjà « au chevet » des plus jeunes pour les aider.

– Depuis sa maison, à Bondy, Christine a beau avoir 83 ans, cela ne l’empêche pas de prendre plusieurs fois par semaine le téléphone pour soutenir et encourager sa petite fille Armelle. Beaucoup de grands-parents font comme elle. Ils ne transmettent pas nécessairement une compétence mais, fort de leur expérience de vie, ils donnent aux plus jeunes moins armés qu’eux, la confiance qu’ils leur faut pour entrer dans une vie adulte.

– Pierre Chiquet, lui, fait partie de ces personnes qui ont eu une expérience de vie assez riche pour consacrer leur retraite à témoigner. Polytechnicien, il a notamment crée la base aérospatiale de Kourou en Guyane. Aujourd’hui à la retraite, il s’adresse aux jeunes à la radio ou bien les rencontre dans les écoles. Il a aussi écrit un livre « Cap sur les étoiles », spécialement conçu pour eux. Ce livre leur explique comment il a réussi à surmonter les nombreuses difficultés de sa carrière dans le domaine aérospatiale, comment il en est devenu un pionnier. Avec cet ouvrage, Pierre Chiquet a cherché à inciter les jeunes à entreprendre, à persévérer, à avoir le goût du risque, à savoir ce contenter des moyens dont ils disposent…Pour lui, pas de doute, l’heure est à la solidarité inter génération : « les plus jeunes ont besoin des anciens pour éclairer leur lanterne. Le bonheur de la vie et de la retraite ce n’est pas de se faire plaisir mais de faire plaisir aux autres. Et puis on reste jeune en s’adressant aux jeunes. »

– Beaucoup d’adultes se retrouvent à la retraite alors qu’ils ont juste la cinquantaine. Ils partent et l’entreprise oublie souvent qu’avec leur départ elle se prive d’un savoir-faire. Il y a parfois du gâchis lorsque l’on ne donne pas aux plus jeunes la possibilité de se former au contact de ces gens-là. Il ne faut donc pas bouder la jeunesse, ni en avoir peur. La France compte un tissu associatif très large. Rien que sur Paris, des milliers de personnes sont engagés dans le bénévolat. Et beaucoup d’ONG continuent de recruter. Voilà qui laisse de quoi espérer.

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