Notre rencontre avec William Leymergie en février 2012 :
Depuis 27 ans, William Leymergie accompagne le réveil de millions de Français…et réalise les meilleures audiences de France 2 ! Rencontre avec un homme passionné par son métier, pour qui la retraite n’est pas encore d’actualité.
L’animateur et producteur me reçoit dans son bureau de France Télévisions, très ensoleillé en ce matin d’hiver. À l’approche de ses 65 printemps, qu’il célèbre ce mois-ci, William Leymergie se prête au jeu de l’interview, en n’oubliant pas de garder un œil sur la télévision juste derrière moi, où est diffusé « C’est au programme » dont il est le producteur…
Son émission Télématin ? C’est lui qui en parle le mieux !
Télématin existe depuis 27 ans. Quel est le secret de cette longévité ?
Il faut sans cesse donner l’impression que l’émission est récente, tant sur le fond que sur la forme. La qualité des intervenants, les sujets, le décor, l’éclairage, la façon de filmer…Comme elle est régulière, l’émission doit toujours avoir l’air moderne et donc toujours surfer sur la vague des nouveautés ! Le dernier exemple en date est l’arrivée d’Internet. Il y a cinq ans, pressentant la montée en puissance de ce média, nous avons décidé de lui consacrer tout de suite une rubrique entière, avec une chroniqueuse en plateau, Laura du web. Nous avons été précurseurs !
Tous les matins, vos auditeurs se réveillent à vos côtés. Mais vous, à quelle heure débutent vos journées ?
Je me lève à cinq heures, pour être à France Télévisions trois quarts d’heure plus tard, soit 20 minutes avant l’antenne. Le matin, il faut faire vite ! Les reportages de la partie magazine sont préparés trois semaines en amont. Par contre la rédaction qui conçoit les journaux d’actualité travaille entre 4h et 6h30 du matin ! Une fois l’émission terminée et le relais passé à Sophie Davant, je travaille sur les sujets que nous diffuserons trois semaines plus tard.
Ce rythme doit être épuisant !
Non, pas vraiment ! On ne s’aperçoit finalement de la fatigue que le samedi ! (rires).
Vous avez débuté votre carrière en 1970 à l’ORTF. Quel sentiment vous inspirent ces quarante années dans les médias ?
Peut mieux faire ! Je pense que je me suis un peu dispersé à mes débuts, ce qui en fin de compte, a tout de même contribué à mon apprentissage. J’ai ensuite trouvé le créneau qui m’a plu et j’y suis resté. C’est cela le secret de ce métier : « trouver le bon endroit pour soi ».
Songez-vous toutefois faire un jour un autre type d’émission ?
Il en a été question à un moment, il s’agissait d’un « Late show » sur le créneau 23h30/minuit. Totalement à l’opposé de Télématin ! Mais je n’ai pas abandonné cette idée !
Vous ne pensez donc pas à prendre votre retraite…
Non, je n’en ai pas le temps ! Aujourd’hui, d’ailleurs, on ne pose plus la question à quelqu’un de mon âge…La retraite n’est pas d’actualité pour moi. J’arrêterai l’antenne le jour où cela deviendra une contrainte. Par contre, concevoir les émissions, jamais ! On a toujours besoin d’un Gepetto…
Votre fils Géry marche dans vos pas : il est aujourd’hui rédacteur en chef de « Top Chef ». Qu’en pensez-vous ?
C’est l’aîné, il a baigné dedans. Pour autant, je ne l’ai jamais ni encouragé, ni découragé. À 32 ans, il en sait beaucoup plus que moi au même âge !
Pour finir, que faites-vous de votre temps libre ?
Je n’en ai pas beaucoup. Je suis partagé entre le sport (que je pratique moins depuis que mes enfants sont partis de la maison) et les sorties au théâtre ou au cinéma. Mais mon passe-temps favori reste les voyages avec mon épouse.
William Leymergie c’est aussi pour toute une génération l’interprète du générique du dessin animé Pacman ! Rafraîchissons nous la mémoire !
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